03/11/2015

Fribourg vu par les écrivains

Une anthologie dans laquelle j'ai l'honneur de figurer :

Fribourg vu par les écrivains :
Anthologie illustrée (XVIIIe - XXIe siècles) 
établie par Michel Dousse et Claudio Fedrigo
Introduction, notices et bibliographie par Michel Dousse ; portraits par Claudio Fedrigo.
BCU Fribourg-L'Aire, Fribourg-Vevey, 2015, 380 pages, ill. 

Pour en savoir plus sur ce monumental travail, cliquer ici.

05/08/2015

Contribution à la Collection Le cippe, hors série sur la Ville de Bienne

Pour fêter à la fois les dix ans de la collection Le cippe et son 20e titre, l’ACEL – Association pour une Collection d’Etudes Littéraires, qui a son siège à Bienne – publie un cippe hors série autour de la Ville de Bienne, dans les pas de Walser et sur les traces de Rousseau, avec une série d’inédits spécialement écrits pour l’occasion par des écrivains de renom et de jeunes plumes prometteuses. De manière littéraire, par le truchement d’une trentaine de textes, les auteurs font bien davantage que de croiser leurs voix. Ce livre constitue un vrai échange, transversal et actif, en ce sens qu’il instaure un véritable dialogue avec le génie d’un lieu aussi alémanique, et que des femmes et des hommes se penchent sur une région frontalière pour la faire entrer dans leur oeuvre francophone.
Hommage littéraire, artistique et poétique à un lieu, un paysage, un art de vivre que se disputent deux cultures.
Collectif formé de nombreux auteurs et artistes français et suisses, parmi lesquels : François Beuchat / David Collin / Isabelle Fluekiger / Alexandre Friedrich / Blaise Hofmann / Jacques Lèbre / Rose-Marie Pagnard / Noëlle Revaz / Aude Seigne

Livre à commander sous : https://www.infolio.ch/livre/dans-les-pas-de-walser.htm

30/01/2015

Une histoire à la suisse


Il était une fois de valeureux guerriers, qu’on appelait les Suisses. Ils avaient de gros mollets de montagnards, et jetaient à l’occasion des troncs d’arbre sur leurs ennemis (Morgarten, 1315). Ils étaient si puissants et si sauvages que tous les princes d’Europe, et jusqu’au pape, payaient des sommes folles pour que ces hommes fassent partie de leurs armées. 
Pour lire la suite, cliquer ici 



09/10/2014

Quand le pont dormait...

A l'occasion de l'inauguration du Pont de la Poya,  La Liberté m'a invitée à écrire quelques lignes...
C'est sorti aujourd'hui, et les voilà...

18/09/2014

Lecture à Rossinière

Dans le cadre des nuits du conte, lecture dans la jolie commune de Rossinière le samedi 4 octobre.
Pour en savoir plus, cliquer ici.

06/07/2014

Aux copines qui le sont en ce moment...


Cette nuit, j’ai rêvé que l’enfant allait mal. Je me suis levée, et je suis venue ici, dans le grand salon obscur, pour parler d’elle. Elle n’a pas 6 mois, et je sens parfois des coups dans mon ventre comme d’énormes mouvements d’intestins. Ce sont ses pieds, ses mains, cinq doigts partout et qui s’activent, tout son petit corps neuf qui s’entraîne à la vie. 

30/05/2014

Pourquoi j'écris


 J’écris par vengeance.
Ça a été le seul moyen de casser la gueule à Florian. Il n’en a jamais rien su, mais je lui ai découpé les organes et arraché les dents.
Le lendemain, le lever du jour faisait une ligne turquoise sur la bordure des montagnes. Au-dessus, la nuit passait au bleu de prusse, et j’ai regardé le turquoise prendre la maîtrise du ciel.  Alors il a fallu que je prolonge l’instant et j’ai pris un stylo. Depuis, il continue de vibrer; c’est un instant suspendu, dilaté comme une bulle.
Ce soir-là, on m’a demandé pourquoi j’écrivais. J’ai parlé des auteurs que j’aime et des émotions esthétiques. Exaltée, j’ai dit: “Le plaisir du rythme, des sonorités du texte, n’a pas de concurrence.” Et j’ai réalisé que ma braguette était ouverte.
En rentrant, j’ai écrit l’histoire de cet homme qui fait une déclaration d’amour avec du persil dans les dents. Ça m’a fait rire; j’ai remercié cette conne de braguette. 
Dehors, la lune avait une drôle de couleur, les arbres craquaient dans le vent noir. Je suis sortie et j’ai cherché les mots adéquats. C’est en les trouvant que j’ai accédé à cette lune et ce vent-là.
En m’endormant enfin, je me suis demandé ce qui valait la peine d’être dit. Mais, même si je me pose la question, ce n’est pas là ce qui me pousse à écrire.

Imprimé dans LA PIJE (journal autour du PIJA), no 2, juillet 2012, numéro en partie dédié à la question "Pourquoi j'écris?".